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CERCLE DE LA CROIX BLANCHE
26 juin 2008

Les Bayonnais doivent rester fidèles au Miracle de la Croix

Cette croix se situe avenue de Pampelune près de la porte d'Espagne et ne doit pas être confondue avec celle de Saint Léon qui marque l'endroit où Saint Léon finit par s'arrêter portant sa tête depuis l'emplacement (la fontaine) où il avait été éxécuté et qui domine, dans un petit square, les tennis de l'Aviron Bayonnais

Si nous n'avions voulu fixer qu'un point d'histoire locale, nous n'aurions maintenant qu'à descendre de cette chaire. Mais, nous avons parlé de l'apparition de la croix - un grand miracle ! - et c'est pour cela qu'une conclusion chrétienne s'impose à notre esprit.

En effet, mes Frères, l'apparition d'une Croix sur Bayonne, à une des heures les plus tragiques de son existence, est tellement glorieuse pour cette ville, que l'on comprend très bien qu'on l'ait révoquée en doute.

Car enfin l'histoire du monde mentionne à peine quatre ou cinq de ces faits extraordinaires, mais pas davantage : le dernier eut lieu à Migné, en 1827, au diocèse de Poitiers, et il doit être considéré comme un acte d'amour pour la France.

Mais Bayonne en fut la divine bénéficiaire, au XVe siècle, seule, au pays de France, sa nouvelle patrie. Alors, les Bayonnais, privilégiés du Ciel, furent, pour ainsi dire, offerts par Dieu lui-même à la France en un jour de miracle et de miséricorde.

Quel honneur, mais aussi quelle obligation de reconnaissance éternelle pour eux !

La croix est toujours un signe de miséricorde pour les peuples, pour les villes, comme pour les individus.

Au IVe siècle, elle était apparue à Constantin avec cette parole d'espérance et de salut : « In hoc signo vinces. Tu vaincras par ce signe ! »

A Bayonne, elle est apparue après la victoire, comme pour dire à la France « Par ce signe, tu as vaincu ! Par ce signe, je te donne Bayonne et toutes les conquêtes prédites par Jeanne ! » Et tout cela était la vérité.

Car, ne l'oubliez pas, mes Frères, la croix est une signature.

La signature de ceux qui ne savent pas écrire et en laquelle certes ils ont confiance : ainsi signa longtemps Jeanne d'Arc.

La signature de notre Eglise catholique ; son plus beau geste, c'est le signe de la Croix.

La parole de nos évêques nous arrive toujours précédée du signe de la Croix.

Et ici, à Bayonne, la Croix dans les airs, ce fut la signature de Dieu scellant son oeuvre magnifique. Un auteur du XVIIe siècle disait gracieusement que la blanche croix peinte dans la nue était la signature de Dieu, peignant au Ciel ce qu'il avait fait sur la terre, le sceau divin de l'épopée terrestre : Picta in nubibus crux candicans... Deo pigente cœlitus quod in terris ipse perfeceral ».

La Croix, c'est l'étendard de la vraie liberté, l'étoile et la lumière du salut : In cruce salus.

Ainsi privilégiée entre toutes les villes de France, Bayonne a reçu sur son front l'empreinte sacrée de la lumière qui éclaire et qui sauve.

Manifestement bénie de Dieu, elle doit donc être fidèle à la Croix, marquer tous ses enfants de ce signe divin, et le faire luire et briller comme un flambeau qui dissipe toutes les ténèbres.

Qu'elle conserve donc sa foi, sa foi chrétienne qu'elle ne perdit jamais, qu'elle sut jadis défendre, et qui a produit le plus grand Missionnaire catholique de notre temps

Qu'elle conserve, comme un chaud rayonnement de la Croix, son esprit de charité et son grand coeur, qui l'inclinent vers le pauvre, le malheureux, et qui a suscité les Claverie, les Lormand, les Cestae, les Lavigerie et tant d'autres encore

Qu'elle conserve avec une fierté jalouse sa belle, noble et haute devise : Nunquam polluta[38], issue certainement du triomphe de la Croix, après 1451, et qui l'a mise à l'abri de la flétrissure et du joug de tous ses ennemis !

Enfants du Miracle de la Croix, que les Bayonnais restent toujours de bons chrétiens, de bons Français et, pour tout dire, de bons Bayonnais, fidèles à Dieu, au Christ, à l'Eglise, à la Patrie, sous la protection et la lumière de cette apparition du Ciel !

Ainsi soit-il. O Crux, ave !

 


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